Traversée Platé - Barmerousse

Autre boucle qui me trotte dans la tête depuis un petit moment: Au départ de Praz Coutant, suivre le sentier qui se faufile dans la falaise des Miots pour déboucher sur le plateau des chalets de Platé, puis traverser à gauche en direction du col de Barmerousse. Puis retour par la Tombla et Frioland.

Le départ est une nouvelle fois assez matinal, suffisamment pour être déjà un peu en hauteur au moment du lever de soleil. J'ai souvent vu de nombreux bouquetins se prélasser au soleil sur les rochers ou sur le sentier au pied de la falaise des Miots, mais ce aujourd'hui, ce sont les chamois qui occupent le terrain, aussi bien sur la crête des Echines qu'au bas de la la combe d'En Bovie.

La journée commence bien.

Un peu plus haut, au pied de la face Est du Sautet, ce sont deux aigles royaux (un adulte et un jeune) qui me tiennent en haleine pendant 2 heures, alternant passages en rase-mottes (semant la panique chez les marmottes), atterrissages sur la falaise, passages en altitude ...

Puis de midi jusqu'à 16h, plus rien, le calme plat. J'en profite pour me restaurer tranquillement en admirant la vue: de l'Aiguille du Tour jusqu'au Tondu, tous les principaux sommets du massif du Mt Blanc sont visibles. Il FAUT absolument que je vienne bivouaquer ici en octobre, avec le grand angle ! Je visite un peu le secteur, jusqu'à la Pointe de Barmerousse avant de revenir au col.

A 16h j'entame la descente de la combe du Vellard. A 16h10, j'entends une marmotte crier UNE SEULE fois. Je stoppe net. Dans la pente d'herbe une ombre fonce sur moi. Je le cherche dans le ciel mais il est dans l'axe du soleil et je suis aveuglé, de plus je le cherche haut dans le ciel alors qu'il est un peu en dessous de moi. De précieuses secondes perdues ! Je panique et ne trouve pas tout de suite le scratch pour libérer l'appareil photo ! Lorsque je réussis la première image, il a déjà gagné un peu d'altitude, on ne voit presque plus son dos ! Le gypaète est vraiment un oiseau splendide, son vol donne une impression de lenteur, impression complètement fausse bien sûr, mais parfaitement hypnotique, il s'approche, puis sans donner le moindre coup d'aile, en trois cercles bien ajustés il enroule un thermique et en une minute il a disparu.

Cet oiseau est une vraie drogue: lorsqu'on l'a vu une fois, on veut absolument le revoir.

D'après Etienne Marlé (spécialiste du gypaète au Conservatoire d'espaces naturels en Hte Savoie), il s'agit d'Aschka, qui est née en Autriche en février 2013, elle a donc 1 an et 7 mois !

On peut suivre son périple sur le site suisse du programme de réintroduction des gypaètes: C'est une gypaète "vagabond" car elle est à l'âge où les jeunes gypaètes explorent le monde et voyagent à travers tout l'arc alpin.


Écrire commentaire

Commentaires: 0

Je ne suis pas un photographe professionnel. J'ai un métier que j'exerce à temps complet. Je suis simplement un "photographe randonneur" passionné de montagne et de nature, la photographie est un loisir que je pratique pendant mon temps libre, en pur amateur. Photographier des animaux sauvages exige de passer beaucoup de temps sur le terrain.

 

Néanmoins je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et à vos demandes aussi rapidement que je le pourrai. N'hésitez pas à me contacter:

 

lemonde.denhaut@mail.fr

Les photos et les textes présentés sur ce site ne sont pas libres de droit. Leur reproduction sans autorisation écrite de leur auteur est interdite, quel que soit le support. Merci de respecter la passion de l'auteur, le temps passé sur le terrain, les heures de marche, le temps passé devant l'écran et l'investissement dans le matériel.