Chacun son tour

L'an dernier, à la même époque (décembre 2015 donc), j'avais la chance de faire de jolis "quasi-portraits" du gypaète barbu.

N'ayant pas fait de belles photos de mon vautour préféré depuis bien longtemps, je suis retourné dans le même secteur, situé sous l'Aiguille de Varan. Je suis simplement monté un peu plus haut pour profiter de l'absence de neige dans les raides pentes sud. En fait je suis allé me percher sur un promontoire où j'avais vu un aigle posé, le 6 décembre 2015 (les toutes dernières photos).

 

Bref, en ce début décembre 2016, je commence à penser que j'ai épuisé mon "capital chance" avec les gypaètes: ils approchent dans mon dos, ou lorsque je suis distrait. A ce jour j'ai déjà loupé au moins deux photos de l'année potentielles. C'est à dire que j'ai vu le gypaète passer tout près de moi, à 15 ou 20 m, mais ... zéro photo ! A chaque fois je me suis fait surprendre. A croire que je suis amoureux !!!

 

Ce qui est possible aussi, c'est que 2016 soit pour moi l'année de l'aigle royal. Car si je rate mes gypaètes, j'ai réussi quelques clichés de l'aigle ... pas trop mal:

 

D'abord, le 3 décembre: des photos en gros plan. Ne croyez pas que j'ai pu le cadrer aussi serré en plein vol. Impossible, il vole beaucoup trop vite pour pouvoir le suivre d'aussi près. J'ai simplement recoupé l'image en post-traitement. Mais pas tant que ça: les photos sont en 6000 x 4000 à la sortie de carte mémoire, et je les ai retaillées en 5475 x 3650 et 2500 x 3750 (pour les deux dernières photos). J'ai aussi dé-zoomé un peu: de 400 mm de focale maxi habituelle, je suis passé à 270 mm lorsqu'il passe sous mes pieds, puis à 340 mm pour les photos suivantes.

- A noter: j'utilise un appareil à capteur APS-C, pour avoir l'équivalent plein format il faut multiplier les focales par 1,5 ce qui donne 600 mm pour la focale maxi, 405 mm (au lieu de 270) et 510 mm (au lieu de 340) -

Ensuite, le 5 décembre: Un gypaète et un aigle royal ont longé la paroi au-dessus de moi. Vous noterez trois choses:

1- l'autofocus préfère de très loin l'aigle au gypaète dont les couleurs se confondent presque avec les teintes du rocher,

2- l'aigle royal vient de manger, son jabot est plein,

3- beaucoup de blanc dans son plumage: c'est un jeune, et même sans doute très jeune ... peut-être "mon" aiglon ??

Certaines photos sont "en double": avec un recadrage plus serré.

Enfin, le 7 décembre: pas de photo vraiment géniale, les oiseaux sont passés trop haut, trop loin. MAIS une observation assez chouette, même très chouette: deux gypaètes ont volé ensemble dans la paroi de l'aiguille de Varan.

Le premier est facile à identifier car la décoloration de ses plumes (son marquage) est encore visible: il s'agit de Sempach 2, une femelle née en Espagne le 23 février 2015, elle aura donc bientôt 2 ans.

Le second gypaète ne me semble pas encore avoir les couleurs d'un adulte, mais c'est difficile à dire.

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