Gris sur gris !!

Souvent ce sont les conditions météo qui conditionnent mes choix de sortie. Vendredi dernier, il a neigé toute la journée, jusqu'en plaine, des flocons pas bien gros, mais nombreux !! Du coup, samedi matin, il était à nouveau possible de partir skis aux pieds du parking du Coudray, à 1000 m d'altitude, et ce sans doute pour la dernière fois de la saison.

Je suis donc monté dans les environs des chalets de Varan, où j'ai stoïquement essuyé quelques averses de neige "résiduelles" comme ils disent à la radio ! Mais je n'ai observé aucun animal, pas même un bouquetin. En fait si, j'ai aperçu un chamois, blotti sous un épicéa, à une petite centaine de mètres de distance, et je n'avais pas l'appareil photo: je l'avais laissé plus bas, avec tout le matériel, pour m'offrir 150 m de dénivelée de virages en poudreuse, SANS LE SAC À DOS !! Un gros plaisir (même si j'ai été obligé de stopper net pour observer une trace de blanchot !), très rare pour moi.

Retour au parking aux alentours de 11h, alors que la neige commençait à se transformer en pluie. Ce matin là, il fallait se lever tôt pour profiter d'une neige froide et légère !

 

Dimanche matin: tempête de ciel bleu, les montagnes resplendissent sous le soleil levant. Vous le devinez déjà: "vite enfiler la tenue de ski, monter au parking, coller les peaux sous les skis et zou, c'est parti pour l'observation des chamois, aigles, gypaètes, hermines, bouquetins, que sais-je encore ..."

ET BIEN NON !! Vous n'y êtes pas du tout !! Tout d'abord parce que quand j'avais 12 ans j'étais le roi du contre-pied (en foot, ce qui n'a rien à voir !). Et puis surtout parce que redoux + soleil sur la neige fraîche de mes terrains de jeu habituels qui sont orientés au sud = du ciment à prise rapide, et mes genoux n'aiment pas ça du tout, et j'ai déjà donné (l'an dernier c'était entre le 7 et 15 mars 2017, l'isotherme 0° s'était baladé entre 2200 et 3200 m).

Et puis, la veille je m'étais déjà levé à 3h45 ! Ne poussons pas pépé dans les orties ! Voilà donc comment en ce splendide dimanche de mars, j'ai refusé d'aller en montagne.

Je suis donc allé "au cincle" au bord de l'Arve, et pour faire des images encore plus belles de ce bel oiseau, j'ai décidé d'abaisser l'appareil photo. Jusqu'à présent je photographiais en position "assis courbé", et donc à environ 50 cm au-dessus du sol. Aujourd'hui je vais photographier en position couchée, c'est à dire à environ 20 à 25 cm au-dessus du sol. Effets recherchés: phénomène de vue en plongée atténué lorsque le sujet est tout près, arrière plan plus éloigné et donc plus diffus.

Bien, j'ai affûté le matin (2h30) et l'après midi (2h30 aussi), et la conclusion de cette expérience, c'est que cette position est une véritable torture pour les cervicales. Et encore, l'après midi, j'ai beaucoup bougé, je me suis assis, j'ai tourné dans tous les sens.

Et le cincle dans tout ça, me direz-vous ? Et bien c'est très simple: il est parti bouder à une grosse cinquantaine de mètres. Donc pas de cincle plongeur cette fois-ci.

Le matin fut ensoleillé, mais je n'ai rien réussi de bon. L'après-midi, des nuages gris sont venus se refléter dans l'eau de la rivière qui s'est mise à grisonner. C'est alors qu'au milieu des galets gris de la rive, un petit cailloux tout gris s'est mis à sautiller, à marcher, à gauche, puis à droite, puis dans ma direction. Un petit cailloux tout gris ?? Pas tout à fait: il y avait aussi du noir, et du blanc ! C'était une bergeronnette grise, aussi appelée "hochequeue" à cause des mouvements incessants de sa queue: en haut - en bas - en haut - en bas !

Je vous propose trois séries de photos:

1- tout d'abord un peu de gymnastique, des étirements. Même si le sujet est un petit peu trop lointain, les postures sont parfois rigolotes:

 

 

2- une "série limitée" à une photo: les bergeronnettes sautent parfois en l'air tout en donnant quelques coups d'ailes avant de se laisser retomber au sol (un peu comme les "sauts battus" des tétras lyre. C'est simplement une technique de chasse pour attraper des insectes en vol. J'ai réussi à faire UNE photo nette pendant un de ces sauts. L'intérêt en est assez limité.

 

3- comme le week-end précédant avec le cincle, la bergeronnette s'est approchée à 2 ou 3 mètres de l'affût et j'ai pu réussir quelques portraits. Vous noterez qu'elle présente sur la tête des tâches grises et des tâches noires: c'est parce qu'elle est en train d'acquérir son plumage nuptial (noir, qui va remplacer le gris).

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Maëva (mercredi, 07 mars 2018 22:40)

    Ah la fameuse ! L'un de mes oiseaux préférés ! Je les trouve très agiles et téméraires, ils n'ont pas peur d'arpenter les routes, ni de faire face aux humains qui croisent leur chemin. De vrais petits courageux. Bravo pour ces belles photos ! De très beaux portrait de ce petit futé !

Je ne suis pas un photographe professionnel. J'ai un métier que j'exerce à temps complet. Je suis simplement un "photographe randonneur" passionné de montagne et de nature, la photographie est un loisir que je pratique pendant mon temps libre, en pur amateur. Photographier des animaux sauvages exige de passer beaucoup de temps sur le terrain.

 

Néanmoins je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et à vos demandes aussi rapidement que je le pourrai. N'hésitez pas à me contacter:

 

lemonde.denhaut@mail.fr

Les photos et les textes présentés sur ce site ne sont pas libres de droit. Leur reproduction sans autorisation écrite de leur auteur est interdite, quel que soit le support. Merci de respecter la passion de l'auteur, le temps passé sur le terrain, les heures de marche, le temps passé devant l'écran et l'investissement dans le matériel.