Début du brame 2018

Fin septembre, et le panier du photographe n'est pas vraiment bien garni. Les cerfs brament, je les entends, parfois tout près, mais ils restent prudemment à couvert. Une fois, j'en ai vu un descendre la pente au-dessus de la forêt, en pleine journée, il était 16h30 et je n'étais pas encore arrivé à l'affût, il me manquait 20 mètres !! Il aurait suffit que j'arrive 15 minutes plus tôt. Rageant.

Bref, donc un peu de déception sur cette première période, mais aussi beaucoup d'espoir pour les trois prochaines semaines. Et puis ... il n'y a pas que les photos:

Il y a eu cette grosse averse, accompagnée de deux éclairs pas en chocolat, alors que j'étais sur le chemin du retour, sans veste de pluie, heureusement une accalmie m'a permis de faire la partie vélo "au sec" jusqu'au parking.

Il y a eu ce blaireau qui a détalé devant mon vélo. Le lendemain, même endroit, même heure, c'était au tour du renard.

Il y a eu cette pleine lune qui s'élève soudain au-dessus des Aiguilles Rouges et qui permet de distinguer l'immense paroi des Fiz.

Il y a eu ces prières alors que tous ces nuages gris s'entassaient à l'horizon: "s'il vous plaît, n'ouvrez pas les vannes tout de suite".

Il y a donc toujours toutes ces ambiances si particulières lorsqu'on est seul le soir en montagne au début de l'automne.

 

Maintenant, place aux photos, car il y en a tout de même quelques unes:

C'est un jeune cerf qui ouvre le bal le 16 septembre, il ne semble pas participer au brame (peut-être trop jeune), il s'est approché en broutant un peu, puis soit il a entendu le déclic du déclencheur (malgré la housse antibruit et le torrent entre lui et moi), soit il s'est senti observé, suivi par cette grosse lentille ronde du téléobjectif, et il s'est éclipsé. Il est tout de même resté 17 minutes dans la clairière. Le même soir, sur le chemin du retour, c'est un triton alpestre qui se promène dans l'herbe à mes pieds. Je l'ai photographié comme j'ai pu, à la lumière de la frontale.

J'ai intercalé quelques photos (moches) prises par la caméra automatique, installée d'abord sur un passage à gué du torrent, puis dans une clairière. Malheureusement, comme je le craignais, la plupart des passages sont en nocturne, du moins pour l'instant. La date et l'heure sont totalement déréglées (à cause d'un changement de piles).

Ensuite, une image rare: un cerf à la souille, en train de bramer. Attention: je me suis permis de tenter cette photo car les conditions étaient très favorables: notamment la pluie avait trempé le sol et les feuilles mortes, ce qui m'a permis une approche complètement silencieuse, et excessivement lente (entre 10 et 15 minutes pour faire les 100 derniers mètres). J'ai déclenché pendant un raire pour qu'il ne m'entende pas. Et je n'ai pas tenté d'approcher davantage car ensuite je serais entré dans son champ de vision. C'est donc une image particulière dans la mesure où c'est une réelle partie de cache-cache: mon but était de réussir à "attraper" l'œil du cerf entre les troncs et les branches, sans me faire voir. Bien sûr je suis reparti sur la pointe des pieds.

Sur les deux dernières photos, c'est un chamois qui passe tout près d'un faon.

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