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LES VACANCES

Mi-juillet, François d'Haene gagne la Hardrock 100 miles, dans le Colorado (Silverton est le patelin d'arrivée / départ, altitude 2840 m). 21h45: le record de Kilian est battu. La Hardrock c'est une course un peu spéciale:  altitude moyenne: 3300 m, avec des sommets à plus de 4000 m. Parfois annulée à cause du risque d'avalanche. On peut y croiser des ours et des coyotes. À l'arrivée, la tradition veut qu'on embrasse un rocher ! Le peloton est réduit à 145 coureurs (146 cette année), et TOUS les dossards sont attribués par tirage au sort. On est aux antipodes des milliers de participants aux courses de l'UTMB ! 

Après avoir vu l'arrivée de François, on peut partir en vacances !

Maintenant, place aux images.
Je les ai classées en trois petites séries, en fonction des objectifs, et donc des focales utilisées.

1- Le 200 mm, pour l'animalier

Deux mises en garde:

1- 200 mm, sur mon capteur au format APS-C, c'est équivalent à 300 mm en format "classique" (24x36 ou "plein format").

2- Cette focale un peu longue n'empêche absolument pas de faire du paysage.

J'ajoute encore que j'utilise cet objectif avec ou sans multiplicateur (1,4 x ou 2x) en fonction de ce que je souhaite privilégier:

- sans multiplicateur pour conserver la grande ouverture (f/2) pour des animaux très crépusculaires (chevreuil par exemple)

- avec le doubleur j'agrandis la focale qui devient un 600 mm (en équivalent plein format), au détriment de l'ouverture max (qui passe à f/4).

- le multiplicateur 1,4 x est un compromis assez polyvalent, "passe partout".

1- Les trois premières images sont prises le samedi soir (départ pour la Provence le lendemain matin), parce que tout de même, j'aimerais bien photographier "mes" biches et les faons, une fois, avant de partir ! Donc sous une météo typiquement haut savoyarde: l'Aiguille Rouge de Varan sort des nuages un peu avant 15h30, puis le soleil s'impose doucement. Biches et faons traversent la combe vers 20h, un peu trop bas à mon goût, j'aurais préféré qu'elles suivent la trace qui passe un peu plus haut, mais bon, elles sont chez elles !

2- "Classique", même si jusqu'à présent j'ai très rarement photographié des marmottes: le marmotton sur son rocher. À 11h20 le matin, c'est trop tard: le soleil est très haut dans le ciel, la lumière était bien plus belle 3 heures avant !

3- Les deux images suivantes m'ont rempli de joie: En fin de journée (vers 19h20), j'allais m'installer à l'affût en lisière du bois, devant un grand pré, pour tenter de photographier des chevreuils à la tombée de la nuit.

Après avoir marché "un certain temps", je quitte le sentier pour grimper sur un talus. À cette heure il fait grand jour, je suis certain que les animaux ne sont pas encore au pré. Je débouche donc au sommet de mon talus, sans précaution. Grave erreur ! À 25 mètres, une bestiole se carapate dans la pente et disparaît. Je n'ai même pas eu le temps de l'identifier. La course était très "bondissante", comme celle du chevreuil, mais le gabarit était tout de même plus petit. J'en reste bouche bée, les yeux dans le vague. Au bout d'un petit moment, je me dis qu'il y a un truc bizarre dans ce pré: l'herbe est verte, avec différents "dégradés" de vert dit Véronique, moi je dis différents "tons" de vert ! Il y a des fleurs un peu de toutes les couleurs, du jaune, du rose, du violet ... et du marron ! Bizarre cette "soit disant fleur" marron ! Ce n'est pas une fleur ! Les bestioles étaient deux: la première a choisi la fuite, la deuxième s'est tapie dans les fleurs !

Je me couche au sol dans la pente du talus, pose et ouvre le sac à dos et monte l'objectif sur le boîtier. Je glisse, je me rattrape du bout des orteils, je rampe un peu et finis par poser l'appareil sur une touffe d'herbe au sommet du talus. Un coup d'œil dans le viseur, l'autofocus fait la mise au point, et que vois-je ? Un œil et deux grandes oreilles. Un lièvre. Je suis à 1500 m d'altitude, dans une ZNIEFF où le lièvre variable a été inventorié ... , mais malgré l'altitude je pense qu'il s'agit sûrement d'un simple lièvre commun (ses oreilles me semblent trop longues pour un lièvre variable). Mon 1er lièvre quand même, et en montagne ! En vacances, et totalement par hasard, sur un énorme coup de chance.

4- Ensuite, en attendant les chevreuils, j'ai profité de la présence de quelques insectes posés sur les herbes hautes tout autour de moi: tout d'abord une zygène (de la famille des Zygenidae), reconnaissable surtout par ses antennes "massives" et "souvent terminées en massue et recourbées". Ensuite, le 200 mm ouvert à f/2.8 m'a permis d'isoler ... une mouche ! (ces deux photos en mise au point manuelle). Quand aux chevreuils, ils sont bien sortis ... alors que j'étais sur le chemin du retour !

 

2- Le Laowa 65 mm Macro, pour les photos "rapprochées"

On ouvre le bal en Provence avec un papillon très commun: un azuré (peut-être un Petit Argus ?). Puis une grosse sauterelle aux très longues antennes et de la même couleur que les grandes tiges sur lesquelles elle était posée. Le dernier "modèle" qui s'est présenté n'a rien de très gracieux: c'est une araignée aux grandes pattes, vue au bord du Canal de Craponne.

On prend de l'altitude, en Haute Ubaye,  à 2000 m pour aller chercher ce papillon aux ailes orangées barrées d'un trait blanc, sans doute une autre variante d'azuré. Un coléoptère aux couleurs vives.

Enfin, dans le Queyras, je complète ma collection d'edelweiss.

 

3- Objectifs divers pour paysages ...

1- Haute vallée de l'Ubaye, Plan de Parouart, 2070 m d'altitude: un troupeau de mouton change de pâture. Patou sympa. Aoutas agressifs et franchement teigneux. En balade avec Véronique et Endy Truffe, au début nous n'avons qu'un énorme nuage de poussière. Je me suis précipité j'ai pu faire quelques photos. En bas coule l'Ubaye.

2- Église de Maurin, altitude 1920 m. De lourds nuages arrivent par l'Ouest. On presse le pas jusqu'au hameau de Maljasset mais ils ne donneront pas grand chose, tout comme le soit disant "refuge" (géré par le CAF) qui ne sert pas d'omelette après 14h (mais du Coca, oui !)

3 et 4- 108 mètres au-dessus de l'Ubaye: Le Pont du Chatelet, photographié après une matinée pluvieuse. Construit en 1882, en 1944, une mine a endommagé la chaussée (mais le pont n'a pas sauté !!). IL permet de monter en voiture jusqu'au hameau de Fouillouse, à 1980 m.

5- Queyras, Abriès. En montant au Col St Martin, vers 2150 m, je me retourne et ... photo !

 

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