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Le tichodrome de septembre

Samedi 2 septembre, je monte sur une sorte de promontoire, en bordure de falaise, vers 2100 m d'altitude. L'objectif du jour: photographier le gypaète barbu. Voilà bien longtemps que je n'ai pas vu voler cet immense vautour, et la magie de ces instants me manquent. Donc j'arrive sur mon promontoire, règle mon appareil photo, et j'attends. Je scrute l'horizon, à gauche, à droite. Rien. Par contre, dans la falaise, ça bouge. Et c'est très facile à repérer: c'est rouge pétant ! C'est un tichodrome échelette.

J'avais déjà eu l'occasion d'observer ce phénomène qu'on appelle "l'oiseau papillon", c'était en mars 2017, je vous laisse cliquer sur le lien pour lire l'article rédigé à l'époque (les photos de 2017 étaient franchement pas très jolies !). Cet oiseau possède un long bec fin et incurvé, qui lui permet d'aller dénicher des insectes dans les fentes et les trous de la roche. Son terrain de chasse est vertical: c'est la paroi. Il s'y déplace en sautant et en marchant, souvent. Parfois en donnant quelques coups d'ailes, et c'est là qu'il faut déclencher ! Vous allez comprendre pourquoi en regardant les photos.

Sur le plan du matériel photo, hé bien comme j'étais venu pour photographier un oiseau de 3 mètres d'envergure, évidemment, je n'avais que le 200 mm (équivalent 300 mm sur mon capteur APS-C). Les images sont donc très définies, mais l'oiseau est bien petit. J'ai donc fortement recadré: les images originales mesuraient 6240 x 4160 pixels, soit une surface de presque 26 Mpixels. Les photos les plus fortement recadrées sont en 4200 x 2800, soit une surface de presque 12 Mpixels. Sur le chemin du retour, je me suis arrêté quelques minutes pour une petite photo d'ambiance de l'Aiguille du Midi.

Évidemment, le lendemain, dimanche, j'y retourne !
Mais je modifie un peu l'équipement: j'ajoute un multiplicateur 1,4x pour allonger un peu la focale, au prix d'une très légère perte de qualité (perte de piqué), ET je mets dans le sac un baudrier et un brin de corde de 20 mètres pour descendre un petit couloir fort pentu et humide où une glissade serait malvenue. Installé au bas de ce couloir, je me rapproche ainsi de quelques précieux mètres de la falaise qui sert de restaurant au tichodrome.
Mais en début de séance, surprise, ce n'est pas le tichodrome qui vient chercher les rayons du soleil: c'est un petit rouge-queue à tête noire (me semble-t-il). Ensuite seulement, le tichodrome vient assurer le spectacle: vous verrez notamment une "quasi-chute" (disons un déséquilibre) très vite enrayée bien sûr. Puis un plongeon suivi d'un virage à droite (à droite pour le spectateur mais à gauche pour l'oiseau). Et enfin, dernière image: le cadeau: le décollage, ailes déployées en grand !

Sur le plan technique: cette fois, je me suis contenté de recadrer à 4500 x 3000 sur une seule photo (13,5 Mpixels), mais beaucoup sont en 4800 x 3200 (15 Mpixels).

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